En 2007, le psychologue britannique Adrian White, de l'université de Leicester, a établi une carte mondiale du bonheur basée sur cinq critères : santé, richesse, éducation, identité nationale, beauté des paysages. J.-C.) mais elle évolue sensiblement au fil du temps. Antiquité, , La vie heureuse (IVe siècle), Desclée de Brouwer, 1986. En 2016, l'universitaire Laurence Hansen-Love estime que ce que l'on appelle « ère post-vérité » correspond à une montée en puissance du populisme mais elle confère à ce mot un sens plus large que l'habituelle synonymie avec « démagogie » : « Mentir, dans le contexte des mouvements nationaux-populistes qui font florès, c’est instiller le doute sur ce qui fait consensus au sein de la science à un instant T, comme la réalité du changement climatique, la nocivité du diesel, la dangerosité des perturbateurs endocriniens et des pesticides, ou les ravages causés par l’extraction du gaz de schiste »[249]. Dans les monarchies ch Mais ce serait faire preuve de complaisance. Elles n'ont pas les mêmes causes et obéissant parfois à des processus contradictoires : politisation et dépolitisation, esprit utopique et réalisme politique, laïcisation et réforme religieuse se succèdent, s'affrontent, s'entrecroisent selon les moments et les lieux, pour dessiner le champ complexe d'une problématique nouvelle de la vie heureuse. Ellul (rappelle en effet que) c’est la technique dans son ensemble, et non pas telle ou telle technique, qui est collectivement, et à tort, considérée comme neutre[263]. Différents commentateurs prennent position non pas pour contester la pertinence des concepts d'« ère post-factuelle » et d'« ère post vérité » mais pour la relativiser. On l'observe également dans le monde de l'économie, notamment à travers les pratiques de publicité mensongère et, plus encore, par certaines techniques de management, du fait que, moins évidentes à démontrer que la publicité mensongère (qui est répréhensible en France depuis 1998), elles permettent aux entreprises qui y recourent de contourner la loi. L'appel aux émotions de la part du personnel politique est souligné par certains, même s'il ne s'apparente pas au populisme et à la démagogie, a fortiori si tel est le cas. et dont les résultats sont commentés au-delà de son cercle[220]. Et au XVIIIe siècle, portés par la philosophie des Lumières et par le biais cette fois du progrès technique et de la Révolution industrielle, les humains façonnent effectivement la nature, se posant en démiurges et banalisant l'athéisme : « Dieu est mort », proclame Nietzsche à la fin du XIXe siècle. Il découle de la nature même de ce bonheur que seuls (certains) pourront y participer. Dans ce contexte, le thème du bonheur semble totalement absent. Je ne vais pas désirant que soit supprimée la nécessité de boire et de manger, « en visant la volupté et en dédaignant la tristesse, Montaigne prône une, « société idéale vivant la paix et le bonheur », « Il y a une espèce de honte d'être heureux à la vue de certaines misères », « le bonheur des uns fait le malheur des autres », « l'intérêt de Pascal pour la question du bonheur présente la caractéristique particulière de se situer à contre-courant de ce qui allait devenir la tendance dominante dans le développement de la philosophie morale et politique. En 2006, il publie un ouvrage complémentaire, On Truth. Et le temps de "l'empathie artificielle" lui semble proche, où les robots déchiffreront leurs émotions et leur retourneront des messages vocaux pré-conçus par les algorithmes, dans le but de les rassurer et leur procurer du "bonheur artificiel"[249]. Une vingtaine d'années plus tard, dans Le Capital, Marx désigne le bonheur illusoire sous l'appellation "fétichisme de la marchandise" : selon lui, une majorité d'individus confèrent aux marchandises une telle valeur qu'ils sont persuadés qu'elles peuvent leur procurer toujours plus de bonheur. Tirant parti de son sens des affaires mais aussi de la crise théologique qui affecte l'Église catholique, une nouvelle classe sociale émerge, la bourgeoisie. Analysons plus en détail ces deux postures puis voyons comment — à partir du mouvement de la contre-culture — elles en viennent à fusionner. La question du bonheur est au cœur de la naissance des États-Unis, Pour d'autres, soucieux de l'avenir du monde, le bonheur adopte au contraire la forme de l'engagement politique. La tyrannie du bonheur, son industrie, son idéologie, ses névroses, « L’injonction au bonheur est une trouvaille formidable pour le pouvoir ». Analysant les partages d'environ 1 200 Américains ayant déclaré utiliser Facebook et ayant accepté de croiser leurs données durant la campagne présidentielle de 2016, les sociologues les comparent avec ceux de plusieurs listes de sites internet connus pour propager des infox. De plus, il met en cause « la capacité de la raison à concevoir l’idée même du bonheur ». Le verset 2 du premier chapitre (« Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! En 1970-1971, Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison, trois chanteurs qui en étaient les icônes, décèdent — tous les trois à 26 ans — broyés comme beaucoup d'autres par les substances qui leur auront apportées un éphémère bonheur[191]. La société a pour but la conservation de ses droits et la perfection de son être. Ce que l'on appelle communément "la science" prend son envol du fait que, clairement et collectivement (avec l'imprimerie, inventée puis perfectionnée au siècle précédent), s'opère la différentiation entre la foi et la raison ; différenciation qui, durant la chrétienté médiévale, n'était conscientisée que par de rares personnes, férues de philosophie grecque (par exemple Augustin d'Hippone, au Ve siècle et Thomas d'Aquin, au XIIIe siècle). Ainsi finissent-ils par développer une conception du bonheur matérialiste, axée sur la prospérité : l'American way of life. ». La vie intellectuelle est essentiellement marquée par la scolastique, méthode cherchant à concilier la foi et la raison et par l'apparition d'universités dans les grandes villes. L'essor des nouvelles technologies brouille davantage les limites entre « réalité » et « vérité ». Et ainsi la félicité et le bonheur ne sont pas davantage l'oeuvre d'une seule journée ni d'un bref espace de temps[28]. Ewa Kijak, experte en imagerie numérique à l’École supérieure d’ingénieurs de Rennes, affirme : « jusqu'à présent, la vidéo était peut-être encore quelque chose qu'on pouvait croire. Au contraire, obéissant à des schèmes préfixés, il en a horreur car il se croit une personne libre et majeure. Le terme « progrès », comme beaucoup d'autres, date du XVI e siècle, quand la langue française se structure. Synonyme définition Un synonyme se dit d'un mot qui a la même signification qu'un autre mot, ou une signification presque semblable. Cette notion évolue sensiblement au fil des trois grandes étapes de l'ère médiévale. Comme tous nos organes, notre cerveau a été « fait » pour assurer notre survie, c'est-à-dire tirer profit du monde ». Ils ne font pas l’opinion, ils la cherchent pour la suivre »[214]. Si vous rendez l’accès à vos contenus payant, il faut déployer des trésors de persuasion pour convaincre l’internaute de délier bourse quand il a été habitué à s’informer gratuitement[137]. Et ce qui explique la complexité de cette idée de bonheur, c'est la prise de conscience du caractère plus ou moins vain de cette quête puisque, de toute façon, l'existence se solde toujours par la mort. Il n’est pas question de dire qu’il faut vivre dans un monde édulcoré, sans malheur, sans souffrance, sans émotions négatives, lesquelles sont également nécessaires à l’adaptation de chacun à son environnement. Kant répond : « je dois faire aux autres le sacrifice d’une partie de mon bien-être sans espérer de compensation, parce que c’est un devoir, mais il est impossible de déterminer avec précision jusqu’à quelles limites cela peut aller. Elle invite le journaliste Chuck Todd à se référer au communiqué de Sean Spicer, porte-parole de la Maison blanche, concluant son propos par ces mots : « il a donné des « faits alternatifs » »[49]. Carl Rogers et Abraham Maslow impulsent la psychologie humaniste, qui développe une vision extrêmement positive de l’être humain, axée sur la volonté (ou "motivation"), le sens des responsabilités et l'auto-détermination[202],[203]. De façon plus générale, renvoyant en quelque sorte Français et Anglo-saxons dos-à-dos, l'historienne Laetitia Strauch-Bonart considère que « la post-vérité n'est rien de moins qu'une version moderne du relativisme »[207]. Il écrit notamment : « Est heureux (le Prince) dont la façon de procéder rencontre la qualité des temps et (...) malheureux celui dont les façons de procéder ne s'accordent pas avec les temps[71]. En lieu et place de « la vérité », qu'il fallait donc considérer comme naïve et/ou répressive, la nouvelle orthodoxie intellectuelle autoris(e) seulement l'usage des « vérités » – toujours plurielles, souvent personnalisées, inévitablement relativisées »[203]. Constatant la prolifération des publications sur le thème du bonheur, au début du XXIe siècle, Eva Illouz et Edgar Cabanas s'en inquiètent car ils y voient l'émergence d'une véritable "industrie"[13] : « le bonheur n’est plus, comme pour Aristote, le couronnement d’une vie vertueuse ou altruiste. La méthode pour y arriver s’enseigne et s’achète: livres, films, coaching, magazines, applis pour smartphones… L’industrie du bonheur pèse des milliards de dollars[273]. Le bonheur nécessite une certaine durée[21]. (...) Quand donc nous disons que le plaisir est notre but ultime, nous n’entendons pas par là les plaisirs des débauchés ni ceux qui se rattachent à la jouissance matérielle, ainsi que le disent les gens qui ignorent notre doctrine ou qui sont en désaccord avec elle, ou qui l’interprètent dans un mauvais sens. Les géants du web, notamment Facebook, sont pointés du doigt pour avoir laissé se propager de fausses informations[182]. Une nouvelle étape est franchie en mai 2018 quand le gouvernement ukrainien annonce que le journaliste russe Arkadi Babtchenko, connu pour ses positions critiques envers la politique de Vladimir Poutine, a été assassiné. L’étude des textes religieux est considérée par le judaïsme comme un bonheur comparable à aucun autre. Alors que l'expression post factuel politics se généralise aux États-Unis à la suite de l'élection de Trump, dans le but d'en donner une explication, Scottie Nell Hughes (en), une journaliste devenue porte-parole du nouveau président, déclare le 30 novembre dans une émission de radio : « les faits ne sont pas vraiment des faits ; tout le monde a sa manière de les interpréter comme étant ou n’étant pas la vérité ; il n’y a plus, malheureusement, cette chose qu’on appelle des faits »[216]. C'est le mode par défaut de notre cerveau. L'historien Bernard Gagnebin estime que, pour Rousseau, « le plus grand obstacle pour accéder au bonheur est l'imagination, qui étend indéfiniment l'étendue des possibles et qui, par conséquent, excite et nourrit les désirs par l'espoir de les satisfaire : il pense qu'à l'exception des douleurs du corps et des remords de la conscience, tous les maux sont imaginaires. En revanche, selon certains sociologues, cette mouvance laissera des traces profondes et durables, bien que peu apparentes, dans le milieu de la politique institutionnelle, de l'économie et dans l'ensemble de la société occidentale. Récemment, différents économistes affirment que la publicité a des effets extrêmement néfastes sur les individus car elle génère d'autant plus de frustrations qu'elle promet du bien-être[179],[180]. Je m’étonne que ces questions soient si peu présentes dans les discours publics[189]. Le plus étonnant n’est pas que ces méthodes existent, mais qu’elles marchent. La plupart des commentateurs (notamment le documentariste Michael Moore et l'historien Allan Lichtman) se demandent par conséquent comment les mensonges sur les faits de Donald Trump, durant sa campagne électorale, ne l'ont pas empêché d'accéder à la magistrature suprême et s'ils se poursuivront passé le 20 janvier 2017, date de son investiture, quand, sur la Bible, il a prêté serment de loyauté au peuple américain[83]. (…) Jetons-y un œil avant de nous en prendre aux colporteurs de la « post-vérité » : il n'est jamais aussi performant que lorsqu'il s'agit d'arranger la réalité à sa sauce »[réf. Pour une définition scientifique du bonheur, Portraits du bonheur au Moyen-Age et à la Renaissance. Et par la suite, le développement exponentiel de ces technologies, qualifié de « révolution numérique », servira lui-même de tremplin à une nouvelle conception du bonheur[195]. Mais avec internet, un grand nombre de particuliers peuvent s'adonner à ce plaisir, cette fois de façon anonyme et sans retenue. ». Elle place le bonheur suprême (il sommo bene) dans l'humilité et le mépris des choses humaines », « la grandeur d'âme, de la force corporelle et de toutes les qualités qui rendent les hommes redoutables. Ce faisant, Abélard met en avant les notions de connaissance de soi et d'intériorité. En 2019, deux journalistes français de renom, Michèle Cotta et Robert Namias, publient Fake News, un thriller axé autour de la réussite d'un jeune président de la République puis d'un scandale ternissant sa réputation. Quelle place pour une « sobriété heureuse » ou un « hédonisme de la modération » dans un monde de consommateurs ? Faut-il croire cette analyse ? Non seulement, les théories complotistes se diffusent partout mais elles sont parfois relayées par les grands médias, à leur tour débordés par le phénomène[262]. Rien, en apparence, ne prédispose à la valorisation de l'idée de bonheur. Mon esprit s'attend désormais à prendre l'information là où le net la distribue : dans un flux rapide et mouvant de particules. La cybercriminalité va t-elle s'accentuer ? Dans l'optique chrétienne, donc, le bonheur ne repose pas sur la seule estime de soi, comme dans la philosophie gréco-romaine, mais sur l'équivalence de l'estime de soi et de l'amour du prochain : "le prochain" n'est pas considéré comme un être abstrait mais comme toute personne rencontrée sur son chemin à chaque moment de la vie. Pierre-André Taguieff estime que le raisonnement à l'œuvre dans la théorie du complot donne lieu à un débat stérile dans la mesure où celle-ci ne se prête pas à la réfutation : « l'imaginaire du complot est insatiable, et la thèse du complot, irréfutable. Dans le sillage de sa pensée, John Stuart Mill rédige son traité sur l'utilitarisme entre 1854 et 1860[152]. En 2019, le journaliste Amaury de Rochegonde estime que « les contenus haineux et les « fake news » sont de plus en plus présents sur internet, les réseaux sociaux et parfois même les chaînes d’information[56] ». Son caractère fugace et éphémère a souvent été souligné par certains philosophes moralistes, comme si sa satisfaction se trouvait obligatoirement limitée par la nature de son objet.- Le bonheur, quant à lui, est un état de bien-être caractérisé par sa durabilité, sa stabilité et le fait qu'il relève non seulement du corps mais aussi de l'esprit[15]. Continuellement, Nietzsche se réfère à "la vie", qu'il qualifie de « volonté de puissance »[148] et qu'il considère comme ambivalente, "par-delà le bien et le mal". Au XXe siècle, l'idéologie capitaliste gagne toute la planète. Elle ne peut avoir d’effet que si le besoin existe (et que celui-ci) n’est pas ressenti comme tel mais reste inconscient. Il assimile la publicité à une nouvelle forme de propagande, basée sur les recherches en psychologie sociale[165]. »[181]. (...) La sagesse est le principe et le plus grand des biens, elle est plus précieuse que la philosophie, car elle est la source de toutes les autres vertus puisqu’elle nous enseigne qu’on ne peut pas être heureux sans être sage, honnête et juste sans être heureux. Autour de 1270, parallèlement à cet éveil de la sensibilité, Thomas d'Aquin confère à la raison une certaine autonomie (Somme théologique) dans la mesure où il intègre la pensée d'Aristote dans l'éthique chrétienne. Selon Antoine Nouis, du journal Réforme, l'idée que l'on entrerait dans l'ère-post-vérité est liée à la montée en puissance du narcissisme, du fait que les médias s'invitent désormais dans les milieux jusqu'alors réservés à la vie privée et à l'intimité, notamment avec les émissions de téléréalité, univers dont est issu le nouveau président des États-Unis, et de la tendance sociétale à exhiber les signes de richesses, dont il est également coutumier : « C'est la première fois qu'un président est élu qui s'inscrit davantage dans une logique de téléréalité que dans une analyse politique, jouant donc davantage sur l'émotion que sur la raison. En 1733, l'écossais John Arbuthnot écrivait un pamphlet intitulé L'Art du mensonge politique dans lequel il apparentait le mensonge en politique à la démagogie et le définissait comme « l'art de convaincre le peuple » et « l'art de lui faire croire des faussetés salutaires et cela pour quelque bonne fin ». En octobre 2017, la une du mensuel Philosophie magazine titre « Y a-t-il encore une vérité ? Selon Kant, la notion de bonheur est problématique car le contenu concret (empirique) est difficile à cerner : « le concept de bonheur n’est pas un concept que l’homme abstrait de ses instincts et qu’il extrait en lui-même de son animalité, mais une simple idée d’un état, à laquelle il veut rendre adéquat cet état sous des conditions simplement empiriques (ce qui est impossible)[110] ». Mentionnant le rapport PISA 2018 de l’OCDE, Dominic Morin, doctorant en philosophie, souligne en 2020 que moins d’un élève de 15 ans sur dix est capable de faire la distinction entre un fait et une opinion[211], ce qui traduit selon lui une incapacité collective croissante à distinguer le vrai du faux. Leur exigence sera notre meilleure alliée[256] ». « Le mensonge est une pratique courante dans la vie politique. La vie n’est vraiment heureuse Un exemple, à la fois repris du personnage de bande dessinée Iznogoud et de la condition féminine en Arabie saoudite[220] : « le prince saoudien Ahmed Ben Iznogoud vient d’autoriser les femmes à conduire et a promis qu’elles pourraient aussi acheter de l’essence dans moins de 200 ans ». Il n’y a plus une vérité publique sur laquelle les médias s’accordent et qu’ils répètent, mais une infinité de points de vue diffusés dans une accélération inédite. En 1990, alors que les premiers forums de discussion commencent à se généraliser aux États-Unis, notamment le réseau Usenet, l'avocat Mike Godwin énonce une règle empirique en ces termes : « Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1 ». Dans le même temps, certains créateurs de sites web reconnaissent ouvertement y avoir distillé de fausses informations, ayant contribué ainsi à l'élection du milliardaire. (…) Une fois cela assuré, il ne reste que la force brute, et l’on peut dire tout et son contraire. (…) La reconnaissance de la souveraineté du fait, c’est l’élimination à plus ou moins longue déchéance de ce qui fait la grandeur, la spécificité, la vérité de l’homme »[261]. Je pense qu'il est à la Maison Blanche à cause de moi. ». Le complot du 11-Septembre n’aura pas lieu », « Comment faire son beurre avec les rumeurs », « L'ère du "post-factuel" et de la "post-vérité" en politique », « On est entré dans l'ère post-bistrot plutôt que post-vérité », « Brexit, Trump : bienvenue dans l'ère "post-vérité" », « L’attitude machiste de Donald Trump entre dans sa stratégie de sa campagne ». Pascal Lapointe, « Science et politique : la guerre des faits », Agence Science-Presse, 15 octobre 2012. « À Sciences-Po, rappelle l'historien du journalisme Alexis Lévrier, se côtoient nos futures élites politiques et médiatiques. Dans le Timée, il fait dire à Socrate : « Un homme sera suprêmement heureux (eudaimôn) s'il ne cesse de prendre soin de son élément divin et qu'il maintient en bonne forme le démon (daimôn) qui, en lui, partage sa demeure[23]. (…) Jamais je n'aurais cru possible qu'il soit élu. Analysant le phénomène montant de la gentrification à la toute fin du siècle, le journaliste américain David Brooks écrit : « le bobo vit au paradis car son engagement politique lui permet de profiter de ses hauts revenus sans souffrir de la moindre mauvaise conscience. La mélancolie de Watteau est dans cette coexistence d'un recueillement et d'un éloignement, d'une intimité et d'un appel du lointain. Ils sont en effet convaincus que « le libre développement de chacun devient le moyen du bonheur de tous » et que « c'est en devenant entièrement lui-même que l’individu se relie à tous les autres[137]. « Si le christianisme a marqué dès les premiers siècles une rupture radicale avec le monde païen, les docteurs chrétiens n'en ont pas moins continué, pendant longtemps, à utiliser les catégories héritées de la culture antique, tant sur le plan rhétorique que doctrinal. L'idée du bonheur au travail est solidement ancrée dans les mentalités : ainsi, des études prouvent qu'une majorité d'individus mettent la notion de bonheur en relation avec les conditions de travail. » Et cette force, Nietzsche affirme qu'elle repose sur deux principes étroitement liés : l'oubli et la joie. On comprend ainsi que la post-vérité — et son frère jumeau : le populisme — ne constituent pas une menace pour la démocratie mais la possibilité de sa régénération[195]. Natacha Czerwinski, « Le bonheur selon le philosophe Alain ». Ceci conduit le sociologue Gérald Bronner à considérer notre temps comme celui de la crédulité[99]. De la saveur du plaisir à l'art d'être heureux ? Une nouvelle conception du bonheur émerge alors, que formulent les premiers penseurs humanistes — lointains ancêtres des psychologues et des sociologues — en particulier quatre Européens : le hollandais Erasme, à la fois fervent chrétien et fin lecteur de Platon, son ami anglais Thomas More, qui tente d'imaginer le bonheur sous un angle politique, ainsi que les Français Pierre de Ronsard et Michel de Montaigne, qui s'efforcent de comprendre la nature humaine dans sa double dimension corporelle et spirituelle et qui méditent sur le caractère fugace de la vie. (...) On peut admettre soit que (Hannah Arendt) était visionnaire, soit que le concept de post-vérité remonte malheureusement bien plus loin que les lubies d’un Donald Trump adossées à l’exponentielle prolifération de la rumeur et de l’opinion indépendamment de tout fact checking que représente la Toile ; la post-vérité est la vérité de tout totalitarisme, autrement dit de toute politique où l’idéologie tend à se substituer intégralement au réel".
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